Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, No 1, janvier - mars 2010, p. 81-106
Languages:
French
General Note:
Photocopies
Abstract:
Si les caractères de la War on terror menée par l'administration Bush se laissaient résumer d'un seul concept, nul doute qu'il s'agirait de celui de "combattant ennemi illégal". En qualifiant ainsi une personne, comme le sceau de sa prétendue suprême "dangerosité", l'exécutif d'alors s'autorisait à la détenir, à l'interroger et à la juger de façon dérogatoire aux droits pénal et international. Ce concept n'est pas neuf, même en droit américain. Il signe pourtant mieux qu'aucun autre ce que la war on terror a d'excessif car il constitue la porte d'entrée technique et doctrinale à ses dérogations les plus fortes. Mais alors qu'une année a passé depuis la prise de fonction du président Obama et qu'une profusion de rapports et de déclassifications ont précisé les violations issues du régime de "l'ennemi combattant illégal", comment ne pas constater l'incapacité de répudier dans les faits certaines des pratiques de l'Administration précédente qui avaient été dénoncées avec le plus de force ? Etranger hier à l'esprit du droit pénal, il en interdit aujourd'hui le retour. L'article tente de cerner la nature de cet effet cliquet.
By entering this website, you consent to the use of technologies, such as cookies and analytics, to customise content, advertising and provide social media features. This will be used to analyse traffic to the website, allowing us to understand visitor preferences and improving our services. Learn more