Pour lutter contre la torture, la dénonciation des violences infligées ne suffit pas. Il faut aider les survivants à retrouver une vie "normale". Cela suppose, comme le montre Françoise Sironi, de pénétrer dans le monde des tortionnaires. Comment influence-t-on quelqu'un au point de le pousser à avouer, à révéler des informations, à trahir? La violence physique n'explique pas tout. Quels sont donc les mécanismes psychologiques mis en oeuvre par les tortionnaires? Surtout, comment fabrique-t-on des bourreaux, comment place-t-on certaines personnes en position d'exercer de telles pressions?