Cet article existe également en allemand dans "Humanitäres Völkerrecht", vol. 18, no 3 (2005).
Abstract:
Les parties belligérantes disposent de moyens de plus en plus inégaux et le principe de l'égalité des armes ne s'applique pas à elles. La partie militairement la plus faible est tentée de recourir à des méthodes de guerre illicites pour contrer la puissance de l'adversaire. L'espoir de la réciprocité, en tant que motivation fondamentale pour respecter le droit, est souvent trahi et remplacé par un comportement perfide, les opérations occultes prennent le pas sur les batailles ouvertes, des « règles spéciales » sont élaborées pour les « situations spéciales ». La lutte contre le terrorisme international semble constituer l'épitomé de ce type de méthode de guerre. Les « considérations élémentaires d'humanité », telles que les consacre l'article 3 commun aux Conventions de Genève de 1949, constituent des règles universellement contraignantes pour toutes les parties \226 même si celles-ci sont inégales et asymétriques \226 à une situation de violence armée, quelle qu'elle soit. En outre, des attentats récents contre des organisations humanitaires ont montré que l'assistance humanitaire peut desservir les intérêts des belligérants ou, pire encore, que les attaques contre le personnel humanitaire sont parfois du nombre des visées des parties en conflit. Les acteurs humanitaires doivent être conscients de cette réalité et adapter leurs méthodes de travail de façon à pouvoir continuer de fournir une assistance impartiale, fondée uniquement sur les besoins des victimes de la violence armée.
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